Kaporo : l’eau à fui les robinets depuis des lustres !

Les habitants de Kaporo vivent -ils comme dans les villages lointains où les citoyens peinent à trouver la goutte d’eau dans un robinet ? En tout cas les réalités ne sont pas loin de cette imagination. Plus d’une dizaine d’années, une goutte d’eau n’a pas coulé dans les robinets de ce quartier, selon les témoignages recueillis par notre reporter.

Ces témoignages varient selon la souvenance des habitants. Pour certains, il y a 10 ans, pour d’autres c’est depuis 2004 que les conduites d’eau ont cessé de servir les citoyens. « Je vous dis depuis 2010, nous n’avons eu de l’eau ici. Ce manque est devenu comme si c’est un règlement de compte contre la population de Kaporo. Nous avons fait des plaidoyers partout auprès des autorités, mais jusqu’à présent y’a rien. On se demande à quel Saint se vouer dans cette situation. En tout cas nous souffrons comme pas possible. Nos femmes se lèvent à 5 heures du matin pour aller dans les forages pour chercher de l’eau», regrette Alseny Sao SOUMAH, président du conseil de quartier Kaporo.
Dans cette situation qui n’a que trop duré pour les Kaporokas, ce sont les femmes qui subissent le plus. Elles sont obligées de sortir à l’aube pour s’approvisionner en eau potable. « Nous souffrons depuis des années. Si nous n’avions pas les forages ici, aujourd’hui on serait plus exposés. Mais je vous dis que les autorités n’ont pas pitié de nous», explique Mabinty Camara, une habitante de la localité.
Au secteur 1 du même quartier, les habitants s’approvisionnent grâce à la bonne foi d’un de leurs voisins. Ce dernier a creusé un forage, qui aide, ces citoyens à trouver cette denrée qui est indispensable à la vie. « Nous avions de sérieux problèmes d’eau, mais aujourd’hui par la clémence de notre voisin Monsieur Nabé, nous gagnons de l’eau, nous puisons matin et soir. Nous prions d’ailleurs que Dieu l’accompagne dans tout ce qu’il fait. Sinon tout le quartier souffre de la même manière».
Un autre citoyen, visiblement révolté, enchaine en ces termes. « Ce que nous vivons à Kaporo, c’est nous seulement qui savons. Mais un jour nous allons appeler ici à un soulèvement populaire pour réclamer notre droit. Mais ils n’ont qu’à continuer à banaliser cette affaire », dit-il sous anonymat.
Au regard des faits à Kaporo, les mots sont les mêmes chez les citoyens : « nous n’avons pas d’eau et c’est l’Etat qui néglige cette situation».
Aliou Diallo

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