L’humanité a célébré ce 12 septembre la Journée des Nations Unies pour la coopération Sud-Sud( A/RES/58/220). Cette journée est mise à profit pour montrer non seulement les progrès socioéconomiques, techniques et technologiques, politique, … réalisés ces dernières décennies par et dans les pays du Tiers-monde, mais aussi soutenir les rapports d’amitié et de travail entre les régions et les pays du sud.
Dans son analyse, Ibrahima Kalil Sacko, économiste, explique d’abord quelques avancées de cette coopération sud-sud avant de parler des défis.
« Lorsqu’on parle de coopération sud-sud, c’est une sorte de relation qui peut être économique, politique, financière, monétaire, commerciale… qui se manifeste entre les pays en développement, c’est-à-dire les pays de l’ère tricontinentale : Afrique, Asie et Amérique Latine. Elle peut être bilatérale ou multilatérale, continentale ou intercontinentale. Comme la coopération guinéo-chinoise ou celle guinéo-malienne. Grâce donc aux efforts de cette coopération, les pays continuent d’éliminer peu à peu le fossé de développement qui existe entre eux et ceux développés, cela, par le partage et des échanges de leurs connaissances, leur expertise, leurs ressources de base et manufacturées, leur potentiel de développement. Ils sont aujourd’hui, par cette coopération en train de développer un nouvel ordre mondial de relation sur les plans économique, financier, politique par exemple. Parce qu’avant, tous ces États mettaient plus d’accent sur la coopération Nord-Sud que sur celle Sud-Sud. Mais comprenant les inégalités qui découlent de la première, les pays en développement ont compris que c’est possible de répondre aux besoins du développement en coopérant entre eux», dit-il.
Les défis de cette coopération !
« Le premier défi est la lutte contre la pauvreté. Excepté quelques- uns qui s’en sortent bien, la plupart des pays en développement sont confrontés à l’extrême pauvreté et d’autres à la pauvreté absolue. En plus, l’autre défi, est l’instauration de la bonne gouvernance. Beaucoup de ces pays du sud sont caractérisés par le manque de transparence et responsabilité dans la gouvernance publique. On peut signaler comme défi, la fuite des capitaux. Ces facteurs contribuent à entraver leur développement. Il y a aussi comme défi le développement et la promotion des opérations commerciales, financières et monétaires entre les pays en développement, pour réduire celles Nord-Sud, qui sont souvent source d’inégalité. Le manque d’infrastructures de base pouvant faciliter le progrès économique, commercial et agricole reste un défi surtout pour l’Afrique ainsi que le progrès technologique, scientifique et technique », soutient l’économiste.
Gassime Fofana