Avec la mondialisation et l’ouverture de l’économie, la naissance des banques se multiplie de plus en plus en Guinée. Mais quel type de banque ? Est-ce son impact au développement social et économique sur les ménages et sur le pays en général est considérable ?
Dans son analyse, l’économiste Ibrahima kalil Sacko, répond : « en réalité, en Guinée, les banques qui existent, la plupart sont commerciales, qui évoluent plus dans les spéculations et qui ont peu d’effets sur le développement social et économique du pays, à cause des taux d’intérêt et des conditions difficiles d’accès aux capitaux. Cette difficulté d’accès aux ressources bancaires se traduit par des contraintes relatives à la garantie par exemple. Si nous prenons notre pays à moitié pauvre et à faible revenu par habitant, cela signifie que le pauvre qui souhaite accéder aux ressources bancaires pour ses besoins d’investissement ou autres par exemple, ne peut y accéder, faute de garantie.»
Quelle alternative ?
« Pour faciliter la lutte contre la pauvreté, il faut aller vers les banques de développement. Elles sont plus appropriées à la lutte contre la pauvreté et à promouvoir développement d’un pays que les banques commerciales. Parce que les banques de développement et d’affaires sont sources de financement des entreprises, de la création des emplois, de la croissance économique et financière. Contrairement aux banques commerciales, les banques de développement disposent d’une expertise et de moyens qui participent au progrès de la vie financière, économique, sociale et physique d’un pays. Elles sont capables de stimuler l’économie et atteindre le développement, à travers des fonds qu’elles injectent dans le financement des infrastructures socioéconomique de base, dans l’amélioration des conditions de vie et la lutte contre la pauvreté.»
Gassime Fofana