Le multipartisme, a vu jour en Guinée depuis 1990. Depuis lors, les partis politiques prolifèrent sur la scène politique. Une réalité qui ne cesse de montrer une avancée significative dans la sphère politique guinéenne.
« Je dirai que de 1990 à nos jours, il y a eu une avancée considérable. L’esprit du multipartisme n’était pas compris dans un temps, mais aujourd’hui, nous avons compris que le multipartisme donne la chance à tous les partis politiques de s’organiser et d’aller à la conquête du pouvoir», explique Mouhamed Kalissa, secrétaire administratif de la fédération de l’UFDG à Dixinn II.
Le paradoxe dans cette situation est que d’autres partis n’existent que sur papier et non en termes de représentativité sur le terrain. « Je dirai non, il y a des partis qui ne doivent pas être sur le terrain. Il y a des partis en Guinée qui n’ont pas de sièges, qui n’ont pas leurs bureaux au complet. Un vrai parti politique, c’est un parti qui a toutes ses structures au complet, qui est installé sur toute l’étendue du territoire national. Mais on voit en Guinée des gens qui créent leurs partis politiques, pour exister de façon formelle», déplore Mouhamed Kalissa.
Ils sont, par conséquent, plusieurs observateurs qui pensent qu’il faut une certaine règlementation du secteur pour permettre une bonne évolution démocratique dans le pays.
« Pour améliorer la gouvernance politique dans notre pays, il faut qu’on accepte de se critiquer entre nous et chaque parti qui est au pouvoir puisse accepter de donner la chance de dire ce qui va et ce qui ne va pas. Nous avons vu qu’en Guinée, en matière de démocratie et de l’Etat de droit, il y a beaucoup d’efforts à faire. A chaque fois que nous organisons des manifestations et réclamons nos droits, nous subissons beaucoup de pertes», conclut-il.
Il faut noter qu’à l’heure actuelle en Guinée, on dénombre plus de cent partis politiques en Guinée. La plupart d’entre eux peinent encore à se faire une place de choix et à faire adhérer le maximum de militants à leur cause.
Aliou Sanaya Diallo