Ce mardi 07 novembre 2017, une centaine de journalistes guinéens ont manifesté contre « les violences des forces de l’ordre et les tentatives de baîllonnement de la presse par les autorités publiques ».
Les manifestants sont partis de la Bourse du travail pour finir leur marche au siège de la Haute Autorité de la Communication. Ils ont fait entendre leurs cris de cœur par des slogans comme, « Martine zéro, la HAC zéro, nous ne sommes pas des gibiers pour les forces de défense et de sécurité« .
Dans un discours lu par Bilguissa Diallo de la radio Nostalgie, les associations de presse ont exprimé leur ras-le-bol face aux exactions qu’elles subissent et « leur droit de ne plus reconnaitre la Haute Autorité de la Communication dans sa nouvelle configuration« . Dans la même déclaration, les hommes de médias ont annoncé avoir « décidé de déposer une plainte ce jeudi 09 novembre au Tribunal de première instance de Mafanco, contre l’escadron mobile Nº3 de Matam« . Selon le président de l’ Association Guinéenne des Editeurs de la Presse Indépendante (AGEPI), « la HAC ne repond plus aux attentes des journalistes. Au lieu d’être un bouclier pour la liberté de la presse, cet organe se transforme en un monstre pour nous faire peur« , a martélé Moussa Ibn Conté. Pour lui, « si l’Etat veut saper la liberté d’information, il va falloir qu’il marche sur nos cadavres« , a-t-il ajouté. Par ailleurs, la presse exige le retrait de ses représentants au sein de la HAC, réclame le départ de la présidente de cette institution Martine Condé et une refonte de l’institution.
Kadiata Thiam