Guinée : la main tendue de Bah Oury au FMI

Renforcer la gouvernance économique, sécuriser le système financier, identifier et lutter contre les fraudes fiscales. Ce sont entre autres objectifs qui ont poussé le Premier ministre guinéen, Bah Oury, a demandé une aide technique à la mission du Fonds Monétaire International (FMI) en séjour en Guinée. Lors de cette rencontre la semaine dernière entre le chef du Gouvernement de la transition et les émissaires de l’institution, Bah Oury, a profité pour souhaiter un partenariat plus renforcé en matière de lutte contre les mauvaises pratiques sur le plan financier. « Bien que l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC) et la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) soient déjà opérationnelles, nous demandons un soutien technique supplémentaire pour ces institutions, afin qu’elles puissent mieux détecter les fraudes fiscales. »

Pour un économiste, en plus de solliciter un appui ou une assistance technique du FMI pour veiller au bon fonctionnement de notre gouvernance économique et financière, l’Etat doit « chercher à promouvoir une reforme conséquente qui permet de renforcer la capacité de nos institutions nationales, les outiller et de leur donner toutes les compétences et autonomie nécessaires à leur mission de lutte contre la corruption, les fraudes fiscales et détournement de deniers publics. (…) Il faut déclencher une réforme interne à tous les niveaux, créer des conditions permettant de décentraliser les pouvoirs politiques, judiciaires et économiques, afin que le pouvoir arrête le pouvoir en cas d’abus du pouvoir ou de crimes financiers. « Sinon même si on a la plus grande institution efficace de lutte contre les crimes économiques et fiscaux, si la justice aussi ne joue pas son rôle, les mauvaises pratiques resteront impunies et continueront d’impacter négativement nos politiques et programmes de développement national », analyse Ibrahima Kalil Sacko.

Gassime Fofana

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