Dans une déclaration rendue publique ce mercredi à Conakry, la société civile guinéenne à travers le CNOSCG est montée au créneau pour dénoncer les violences qui ont secoué la capitale guinéenne ces derniers jours suite à la grève générale illimitée lancée par les syndicats de l’éducation et qui a coûté la vie à deux jeunes élèves.
Des violences que le conseil national des organisations de la société civile guinéenne regrette vivement. « Le CNOSCG a le regret de constater pendant ces journées de grève des enseignants suivies d’une revendication des élèves, des pertes en vies humaines dont deux élèves à la fleur de l’âge, des cas de vol et de viol, de nombreux blessés et d’énormes dégâts matériels« , peut-on lire dans la déclaration.
Après une analyse approfondie de cette situation, le CNOSCG ressort que les causes visibles d’aggravation de ces actes de violences sont liées entre autres :
– A la négligence de l’Etat dans la gestion des revendications sociales ;
– Au manque de proactivité des autorités en charge de l’éducation et la politisation en outrance des revendications syndicales ;
– A l’utilisation des armes à feu ;
– Au déficit de communication entre les leaders syndicaux ;
– Au caractère non coordonné des revendications ;
– Aux frustrations des élèves ;
– A la faiblesse de l’autorité de l’Etat…
Cependant, le conseil national des organisations de la société civile guinéenne condamne aussi l’usage d’armes à feu dans ces mouvements sociaux par les forces de l’ordre. « Le CNOSCG déplore l’usage d’armes à feu, condamne fermement ces actes hautement inciviques et exige des autorités judiciaires, une enquête sérieuse pour d’identifier, juger et condamner les auteurs, commanditaires et complices de ces violences », suggère-t-il.
Par ailleurs, le CNOSCG lance un appel au calme et invite l’État à prendre ses responsabilités pour le rétablissement rapide de l’ordre dans le secteur socio-éducatif. « Nous lançons un appel aux élèves : au calme et à la retenue , aux parents d’élèves à plus de responsabilité dans l’encadrement de leurs enfants. Et l’Etat à plus d’autorité et de prendre toutes ses responsabilités pour l’encadrement et le rétablissement de l’ordre socio-éducatif« , conclut la déclaration.
Naby Elma