A Kolia Lambanyi, Mankountan et même dans la commune urbaine de Boffa, les citoyens s’adonnent beaucoup à la production de charbon de bois et cette activité est devenue un moyen de subvenir aux besoins de nombreuses familles de ses différentes localités.
Pour Mamadouba Camara, chef secteur de Sekhebadè, « chaque fois c’est des vendeuses et des camions qui viennent prendre des sacs de charbon de bois ici et presque il n’y a pas une famille dans ce village qui ne produit pas ça . Après nos activités champêtres, beaucoup se lancent dans cette pratique, pour faire passer la saison sèche. Dans un four de charbon de bois certains peuvent avoir 200 sacs, d’autres 500 sacs. Et c’est dans ce business que beaucoup arrivent à joindre les deux bouts ».
Malgré les dangers sur l’écosystème, ces citoyens continuent d’abattre les grands arbres dans la forêt. Selon, Salématou Sylla, une vendeuse de charbon de bois interrogée à Tonnya, à cinq kilomètres de la commune urbaine de Boffa, « c’est par manque de moyens qui peut pousser une femme à exercer des activités pareilles. Nos enfants ont fini d’étudier il y a plusieurs années et mon mari est un enseignant dont le salaire est gelé suite à la grève du Slecg. Nous savons que ça joue sur l’environnement, mais devant la pauvreté on est obligé de faire ça pour survivre ».
Il est à signaler que la production du charbon de bois et les activités minières constituent actuellement des facteurs de destruction du couvert végétal et le réchauffement climatique au niveau de la préfecture de Boffa et ce, malgré les efforts fournis pour le reboisement.
Aly Yonssiny